L’étincelle de mai partit de la faculté de Nanterre, où la JCR et diverses tendances semi-anarchistes avaient organisé des protestations contre la réforme Fouchet (10.000 étudiants firent grève en décembre), contre la guerre du Vietnam et pour les libertés politiques sur le campus, qui avaient déjà conduit à des affrontements avec la police.
Le 20 mars une manifestation de quelques centaines d’étudiants attaqua le bureau d’American Express à Paris. L’un d’entre eux, Xavier Langlade de la JCR, fut arrêté. Le 22 mars, 142 étudiants de Nanterre s’organisèrent en mouvement pour demander la libération de Langlade. Le "Mouvement du 22 mars" naquit. Rapidement, les revendications s’accumulèrent. Les étudiants exigeaient d’être traités comme des adultes, notamment à travers la liberté d’expression politique sur le campus.
Mais, suite à une provocation d’Occident, groupuscule fasciste, violent et bien organisé, le doyen de Nanterre, craignant la bagarre générale, annonça que la faculté serait fermée jusqu’aux examens en juin.
Les étudiants se déplacèrent alors à la Sorbonne, en organisant un meeting de protestation, le 3 mai. Le rectorat exigea l’évacuation de la fac. Les étudiants refusèrent. Commencèrent alors les combats de rue contre la police quand celle-ci chargea les occupants. Du 6 au 10 mai, se succédèrent manifestations et affrontements avec les CRS. Le 10 mai, ce fut la "nuit des barricades